Les enjeux liés à la crise climatique sont multiples puisque cette dernière affecte aussi le développement économique et social dans son ensemble. C’est la raison pour laquelle elle est de plus en plus au cœur des préoccupations des citoyens et donc des débats.
Les élus locaux, informés par cette situation, ont ainsi un rôle majeur à jouer pour protéger les populations, leur offrir un mode de vie sain et durable et participer à la transition écologique. C’est d’ailleurs là une opportunité pour travailler main dans la main avec tous les acteurs du territoire, qu’ils soient habitants, entreprises ou élus pour échanger, s’informer, trouver des solutions et agir pour définir les besoins et s’adapter avec plus de solidarité et d’efficacité (d’ailleurs, il y a une initiative intéressante à citer : l’association des Éco Maires, composée d’élus agissant pour la biodiversité et le développement durable. Leur site internet comporte de nombreux leviers et outils pour aider les communes à passer à l’acte).
Pour cette raison, cette transition ambitieuse s’avère être un processus au long cours qui nécessite un bon accompagnement. À ce titre, l’État a déployé de nombreux outils pour aider les collectivités à agir (comme l’outil Bilan Carbone, par exemple, pour analyser si la création d’un projet émet beaucoup de gaz à effet de serre). Notre école Blue Eco Formations est également à vos côtés pour vous aider à implanter et utiliser ces outils, afin que votre programme de préservation environnemental se réalise efficacement.
3 outils sont donc abordés dans cet article : les agenda 21 et agenda 2030, la » boite à outils des élus « , et » la boussole de résilience du Cerema ».
L’agenda 21 et l’agenda 2030
Quelles différences entre les agendas 21 et 2030 ?
Nous allons voir ici les programmes les plus connus et déjà testés dans de nombreux territoires. Il s’agit de programmes appelés » agendas 21 » et « agenda 2030 « .
L’agenda 21 tire son origine de la déclaration de Rio en 1992 lors de la conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement, qu’on appelle aussi “sommet de la Terre de Rio de Janeiro” ou “sommet de Rio”. Son nom indique qu’il s’agit d’un plan d’action pour le 21e siècle qui a pour but de penser globalement et d’agir localement.
C’est la raison pour laquelle ce sont les collectivités locales qui sont chargées, comme le désigne le chapitre 28, de mettre en œuvre les démarches concrètes pour le développement durable.
Le document comporte 28 chapitres et 250 recommandations ayant pour finalité :
- la lutte contre le changement climatique ;
- la préservation de la biodiversité, des milieux et des ressources ;
- la cohésion sociale et la solidarité entre les territoires et les générations ;
- l’épanouissement de tous les êtres humains ;
- une dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsables.
L’agenda 2030, quant à lui, est une stratégie définie en 2015. Il inclut l’agenda 2021 et l’agenda du développement, ce dernier listant les 8 objectifs du millénaire.
Ce programme, plus précis, présente l’ensemble des enjeux de développement au niveau international, national ou local et ainsi leur dépendance réciproque. Vous remarquerez d’ailleurs que ces enjeux sont en fait les Objectifs établis pour le Développement Durable (les fameux 17 ODD) :
- Pas de pauvreté
- Faim « Zéro »
- Bonne santé et bien-être
- Éducation de qualité
- Égalité entre les sexes
- Eau propre et assainissement
- Énergie propre et d’un coût abordable
- Travail décent et croissance économique
- Industrie, innovation et infrastructure
- Inégalités réduites
- Villes et communautés durables
- Consommation et production responsables
- Lutte contre les changements climatiques
- Vie aquatique
- Vie terrestre
- Paix, justice et institutions efficaces
- Partenariats pour la réalisation des objectifs
5 étapes pour mettre en place un agenda 21 et un agenda 2030
Chaque collectivité est libre de préparer son propre programme pour déployer son agenda 21 ou 2030. Cependant, on retrouve généralement une trame plus ou moins similaire.
- Élaborer un diagnostic : avant toute chose, il est indispensable de déterminer ce qui existe déjà et qui fonctionne, mais aussi les manques. Pour cela, il faut examiner les stratégies territoriales et réaliser des entretiens avec tous les acteurs concernés.
- Définir une stratégie : il s’agit de choisir les orientations principales du territoire en prenant en compte les données précédemment récoltées.
- Construire un programme d’actions : les visées générales se précisent ici davantage dans un plan détaillé des différentes phases pour parvenir aux objectifs.
- Sensibiliser et mobiliser : toutes les parties prenantes doivent ensuite être informées de l’approche mise en place et sensibilisées aux enjeux environnementaux. À cet égard, des formations et des actions de communication s’avèrent très efficaces.
- Réaliser, évaluer et faire évoluer le plan : enfin, s’ensuit naturellement l’exécution du programme. Toutefois, il est indispensable de s’outiller en vue d’évaluer les actions menées tout du long afin de vérifier leur bon déroulement et de les adapter au besoin.
Découvrez un dossier Agenda 2030 qui a été particulièrement bien réalisé par la commune de l’Éteaux en cliquant ici. Vous pouvez cliquer ici pour l’ouvrir directement.
Bonne découverte !
Transition écologique : la boîte à outils des élus
Pour mettre en œuvre de manière concrète les plans d’action pour le développement durable, le ministère de la Transition écologique a rassemblé ici sur son site des ressources et des outils à destination des élus. Pour un accompagnement plus complet et personnalisé, Blue Eco Formations vous aide également dans la mise en place et l’utilisation de ces outils.
Comment fonctionne la boîte à outils des élus ?
L’agenda 21 et 2030 offre des orientations d’ensemble. Mais pour établir un programme d’actions plus précis, il est nécessaire de posséder des informations sur les spécificités des enjeux français et régionaux, des solutions, des aides existantes, etc. C’est pourquoi l’État propose la boîte à outils des élus avec des ressources classées en 14 domaines d’action.
Il s’agit d’un catalogue très complet sur lequel peuvent s’appuyer les acteurs territoriaux qui débutent dans leur démarche. En effet, il contient tous les liens essentiels, mais également des vidéos, des infographies, des documents à télécharger, etc.
Pour vous présenter cette boite à outils, prenons des exemples concrets.
Deux exemples : La biodiversité et la préservation des littoraux
Voici deux sujets traités sur le site du ministère, et pour lesquels nous pouvons trouver des ressources dans la boîte à outils des élus,
- La biodiversité
Dans un premier temps, la boîte à outils vous oriente vers le portail interministériel dédié à la biodiversité. Ce dernier contient un grand nombre d’informations, d’actualités, de contenus pédagogiques, d’exemples de dispositifs menés, de kits de communication et une plateforme pour valoriser les événements organisés sur le sol français.
Ensuite, elle propose de consulter les obligations en ce qui concerne la pollution lumineuse qui perturbe le cycle de vie de certaines espèces animales.
Puis elle présente les agences de l’eau de chaque zone et les recommandations pour mener une politique de l’eau qui la préserve ainsi que et la biodiversité qui en dépend.
Une dernière rubrique traite de la lutte contre la déforestation importée par le biais d’informations sur les achats publics.
- La préservation des littoraux
Dans la boite à outils des élus, la préservation des littoraux est une sous-rubrique de la thématique de protection des plages et des mers, avec les plages propres.
La boîte à outils vous oriente tout d’abord vers la page consacrée à la stratégie nationale pour la mer et le littoral qui a été élaborée en 2019 suite à une consultation citoyenne. Par conséquent, les élus peuvent s’appuyer sur les documents de planification concernant chaque façade littorale française.
La boite à élus est donc un outil très complet pour trouver de nombreuses ressources dans le domaine de la transition écologique. Il y a même une section abordant les stratégies à mettre en place pour apporter plus de pistes cyclables dans une ville.
Il est temps maintenant de passer à notre dernier outil : la boussole de résilience du Cerema.
La boussole de résilience du Cerema
Pour compléter les ressources qui s’offrent aux collectivités et aux territoires, ajoutons enfin la boussole de la résilience du Cerema, qui comme son nom l’indique, aborde plus spécifiquement la réduction de toutes sortes de vulnérabilités.
Qu’est-ce que la boussole de résilience ?
Le Centre d’Études et d’expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement (Cerema) du ministère de la Transition écologique a pour but principal de conseiller les collectivités relativement à l’aménagement du territoire. Dans cette optique, il a élaboré un guide gratuit pour aider les collectivités à organiser des stratégies de résilience.
En effet, l’imprévisibilité de certains événements comme le Covid-19, les crises financières, voire sociales ou politiques, peuvent perturber de manière brève ou durable un territoire. C’est pourquoi les élus doivent les limiter, en les anticipant, en agissant ainsi qu’en sachant rebondir et s’adapter.
De ce fait, le guide se décline en 6 principes et 18 leviers qu’il explique et pour lesquels il donne des exemples effectifs.
Les 6 démarches de mise en place de la boussole
- Stratégies – gouvernance.
Pour plus de résilience, le guide nous informe qu’il faut viser une gouvernance plus horizontale que verticale. C’est grâce à la discussion et à l’émergence des idées que les solutions les plus adaptées localement sont trouvées.
De plus, une logique systémique, c’est-à-dire qui croise toutes les échelles d’un problème, rend sa résolution plus efficace. Une logique similaire est appliquée en ingénierie écologique.
Enfin, tous les projets des territoires doivent prendre en compte la thématique de la résilience, et ce à toutes les étapes.
- Cohésion – solidarité.
Face à un problème, tous les acteurs du territoire, des habitants aux élus en passant par les entreprises, doivent parvenir à s’organiser de manière solidaire, d’où l’importance d’une forte cohésion sociale.
Pour cela, la boussole conseille de valoriser les savoir-faire, de réduire les inégalités et d’aider les personnes vulnérables. La confiance est donc ici le maître-mot.
- Anticipation – veille.
Afin de prévoir les risques, il s’agit bien sûr de s’informer, d’acquérir des connaissances, mais également de réfléchir en amont sur les solutions à apporter en cas de problème, et ceci au niveau de tous les acteurs.
- Adaptation, apprentissage et innovation.
Si s’appuyer sur des savoirs est indispensable, apprendre à s’adapter l’est tout autant, étant donné que malgré une bonne anticipation, les événements peuvent parfois être imprévisibles. C’est pourquoi la recherche de solutions est un mouvement perpétuel et non figé.
- Sobriété et besoins essentiels.
Une réflexion commune doit être mise en place pour identifier ce qui compte en priorité pour la population et sur les moyens de garantir ces besoins à tout moment, et dans le long terme.
Pour un avenir soutenable, il faut analyser les manières de ne pas perturber les équilibres naturels au risque d’augmenter la vulnérabilité.
- Robustesse et continuité.
Pour finir, un territoire peut s’en sortir en cas de crise en suivant plusieurs logiques :
- évitement : ne pas subir l’événement,
- résistance : posséder des systèmes solides,
- négociation : le niveau d’altération peut baisser, mais de manière décente.
Enfin, terminons cette section en vous parlant d’un autre outil indispensable pour les collectivités désireuses d’apporter plus de zones arborées dans les villes. Il s’agit de l’outil Sésame du Cerema, qui aide à la décision dans le choix des essences à planter en fonction des espaces et des attentes des usagers. Vous découvrirez cet outil dans notre article de blog concernant les stratégies de Nature en ville.
Comment utiliser les outils de la transition écologique ?
Qu’il s’agisse des agendas 21 et 2030, de la boîte à outils des élus, ou encore de la boussole de résilience du Cerema, Blue Eco Formations peut vous guider dans l’utilisation de tels outils, comme dans la mise en place de projet ou de démarche de transition écologique.
Nous pouvons aussi parler d’outils et d’ateliers plus spécifiques aux entreprises. Par exemple, vous pouvez devenir consultant pour proposer l’outil ACT développé par l’ADEME aux entreprises désireuses d’installer des méthodes pour réduire l’impact carbone de leurs activités.
Quoiqu’il en soit, pour implanter et utiliser ces outils de manière efficace, il est en effet nécessaire de disposer de connaissances et compétences transverses : ingénierie écologique, gestion et restauration d’écosystèmes, bilan carbone, etc.
N’hésitez donc pas à nous contacter pour toute question ou demande d’accompagnement.